L’angoisse des jeunes face à l’avenir

Il y a quelques jours, j’ai croisé le regard de Lucas, 19 ans, dans un café. Ses yeux, autrefois brillants d’insouciance, semblaient maintenant chargés d’un poids invisible. Entre deux gorgées de café, il m’a confié : « Je ne sais pas où je vais. Tout va trop vite, et en même temps, j’ai l’impression de ne pas avancer. »

Lucas, comme tant d’autres jeunes de sa génération, est pris dans un tourbillon d’incertitudes. Les études, l’emploi, le climat, l’avenir de la planète… 

Autant de défis qui s’accumulent et créent une pression sourde, presque insupportable. Et quand l’angoisse devient trop lourde à porter, certains, comme lui, se tournent vers des échappatoires : les substances illicites.

Un monde en crise, une génération en quête de réponses

Nous vivons une époque paradoxale. Jamais nous n’avons eu autant d’outils pour réussir, jamais nous n’avons été aussi connectés, et pourtant… Jamais nous n’avons été aussi seuls face à nos doutes.

Les réseaux sociaux nous bombardent de réussites éclatantes, de vies parfaites, de rêves accomplis. Mais derrière ces écrans, une autre réalité se cache : celle de jeunes qui se sentent perdus, incompris, et parfois même abandonnés.

L’angoisse de l’avenir n’est pas nouvelle, mais elle prend aujourd’hui une dimension inédite. Les crises économiques, les bouleversements climatiques, les tensions sociales…

Tout cela pèse sur les épaules d’une génération qui se demande si elle aura même un avenir. Et quand l’espoir s’effrite, certains cherchent un moyen d’oublier, ne serait-ce que pour quelques heures.

La tentation de l’oubli : quand les substances deviennent une échappatoire

Pour Lucas, tout a commencé par une soirée entre amis. Un joint passé de main en main, quelques rires, une sensation de légèreté. Puis, peu à peu, ce qui n’était qu’un amusement est devenu une habitude.

« Au début, c’était juste pour décompresser, explique-t-il. Mais maintenant, c’est plus fort que moi. Quand je fume, j’oublie tout. Mes doutes, mes peurs… Tout disparaît. »

Le problème, c’est que cette échappatoire est un leurre. Les substances illicites ne résolvent rien. Elles endorment la douleur, mais ne la guérissent pas. Et souvent, elles aggravent le mal-être, créant un cercle vicieux dont il est difficile de sortir.

Et si on parlait de solutions ?

En tant que psy, je croise régulièrement ces jeunes qui, comme Lucas, sont en quête de réponses. Certains, en faisant la démarche de venir consulter, commencent à croire en un avenir un peu meilleur. Et c’est là que réside l’espoir.

La première étape, c’est de briser le silence. Parler de nos peurs, de nos doutes, de nos échecs. Montrer que derrière les filtres Instagram, il y a des vies réelles, imparfaites, mais belles dans leur authenticité.

Ensuite, il faut redonner du sens. Sens à nos actions, à nos choix, à nos rêves. Montrer que même dans un monde incertain, il est possible de tracer son chemin, à son rythme.

Enfin, il est crucial de créer des espaces de soutien. Des lieux où les jeunes peuvent exprimer leurs angoisses sans être jugés, où ils peuvent trouver écoute et accompagnement. Parce que personne ne devrait avoir à affronter ses démons seul.

Une lueur d’espoir au bout du tunnel

Lucas, aujourd’hui, a décidé de se battre. Il a commencé à voir un thérapeute, à parler de ses peurs, à chercher des solutions concrètes pour avancer. « Ce n’est pas facile, confie-t-il. Mais je me rends compte que je ne suis pas seul. Et ça, ça change tout. »

Son histoire est celle de milliers d’autres jeunes. Des jeunes qui ont peur, qui doutent, mais qui, malgré tout, cherchent à avancer. 

Et si nous, en tant que société, nous leur tendions la main ? Si nous leur montrions que l’avenir, aussi incertain soit-il, peut être une aventure à construire ensemble ?

Parce que oui, l’angoisse est réelle. Mais l’espoir, lui aussi, existe. Et parfois, il suffit d’une main tendue, d’une oreille attentive, d’un mot réconfortant, pour faire la différence.

Alors, parlons-en. Écoutons-nous. Soutenons-nous. Parce que l’avenir, c’est nous qui le créons. Et ensemble, nous pouvons en faire quelque chose de beau.


Et vous, comment faites-vous face à l’angoisse de l’avenir ? Partagez votre histoire en commentaire. 

Parce que chaque voix compte, et que chaque récit peut inspirer.

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