Qu’est ce que l’hypnose ?

Beaucoup de gens croient qu’être hypnotisé peut amener à perdre le contrôle mais personne ne peut forcer votre esprit ou en prendre le contrôle, c’est un mythe !

Lorsqu’un patient arrive la première fois dans mon cabinet de psychothérapeute, il pose souvent cette question :

C’est quoi l’hypnose exactement ?

L’hypnose est un état aussi naturel que celui du sommeil ou celui de l’éveil. C’est ce que l’on appelle un état modifié de conscience.


Nous connaissons tous cet état sous sa forme primaire : la rêverie, le fait d’être absorbé par quelque chose, un film, un livre, un morceau de musique ou une œuvre d’art.

Imaginez : vous êtes dans un train, vous regardez le paysage défiler et à un moment votre esprit s’évade, vous êtes dans les nuages, ailleurs. Et puis au bout de quelques minutes, vous secouez la tête et vous reprenez vos esprits.

Vous avez surement vécu cette expérience également au volant de votre voiture sur un trajet tellement connu que vous arrivez à destination sans savoir comment vous êtes arrivé.

Cet état que l’on peut qualifier de transe, vous l’avez déjà croisé avant de vous endormir ou juste au réveil. Vous étiez là et ailleurs, tout simplement dans une transe hypnotique légère.

Dans le cadre d’une thérapie, cet état naturel de transe hypnotique va simplement être intensifié, devenir plus profond et la voix du thérapeute va vous accompagner vers la résolution de vos problèmes.

 

L’hypnose en psychothérapie n’a absolument rien à voir avec l’hypnose de spectacle.
Il ne s’agit en effet pas de faire du théâtral, mais d’aider une personne à s’épanouir psychiquement. Ainsi, un hypnothérapeute ne recherche absolument pas les effets spectaculaires, mais plutôt à provoquer des changements intérieurs positifs

L'histoire de l'hypnose

L’histoire de l’Hypnose


L’origine de l’Hypnose remonte à la mythologie avec Hypnos le Dieu du sommeil. Il est le fils de Nyx (Déesse de la Nuit), frère jumeau de Thanatos (dieu de la Mort) et père de Morphée (dieu des rêves).

De tout temps la suggestion et le magnétisme sont pratiqués à des fins thérapeutiques. Cet art de guérir était tout autant utilisé à l’ère du bouddhisme en Chine, du brahmanisme en Inde, par les Aztèques précolombiens, les hiéroglyphes Egyptiens nous enseignent qu’Amon guérissait sans remède et que les paroles d’Horus faisaient baisser la fièvre et amenaient la guérison. Des “temples du sommeil” existaient en Grèce et en Egypte.

Le terme Hypnose apparait et est accepté en tant que tel pour la première fois, fin 19ème, il revient au médecin écossais James Braid en référence aux techniques développées par Mesmer.


Cependant ce terme avait déjà été utilisé par Étienne Félix d’Henin de Cuvillers son livre Le magnétisme éclairé, publié en 1820, il est le premier à utiliser le préfixe “hypn” (hypnose, hypnotisme, hypnotiseur) pour décrire les phénomènes du magnétisme animal qu’il décrit en termes de croyance et de suggestibilité.

Anton Mesmer (1734-1815)

Il élabore la théorie d’un fluide universel et se bâtit une grande notoriété avec des séances collectives de magnétisme. On prêtera un nombre de guérisons spectaculaires, cependant Louis XV réunira une commission de médecins qui réfuteront l’intervention du magnétisme dans ces guérisons. Discrédité, il sera contraint de fuir Paris. Il n’en reste pas moins l’initiateur de la Psychothérapie, ses techniques de magnétisme évolueront par la suite à ce que l’on nomme l’Hypnose.

Armand-Marc-Jacques-Chastenet de Puysegur (1751-1825)

Elève de Mesmer, il découvrira le magnétisme en soignant, avec succès, un jeune homme malade, il sera le premier à communiquer avec son sujet, c’est le début de la suggestion. Tout comme Mesmer il sera discrédité par ses pairs qui finiront par le chasser, cependant ils furent obligés de reconnaître l’état somnambulique, la clairvoyance et même le magnétisme.

James Braid (1795-1860)

Chirurgien écossais, il découvrira le magnétisme lors d’un spectacle de magnétiseur. Braid définit l’hypnose comme un “état de sommeil nerveux” dans lequel il est facile de plonger une personne en utilisant l’induction par la fixation sur un objet brillant. Il utilise cette méthode, notamment pour obtenir l’anesthésie lors d’interventions chirurgicales.

 

L’Hypnose Suggestive

En France, les travaux de Braid sont traduits par différents médecins et notamment par Ambroise-Auguste Liébeault, il va créer avec Hippolyte Bernheim une école de pensée qui considère que le sommeil provoqué est d’origine psychologique, ce que l’on a appelé l’École de Nancy ou École de la suggestion. Ce sera aussi le début de la médecine psychosomatique.

 

La suggestion est née de l’ancien hypnotisme comme la chimie est née de l’alchimie

 

Jean Martin Charcot, médecin neurologue à la Salpêtrière appliquera, avec des résultats controversés, ces techniques de suggestions directes à ses patientes hystériques.  En ne considérant que l’aspect physiologique et négligeant le coté psychologique.

Le créateur de la psychanalyse, Sigmund Freud, fut successivement  élève de Charcot et de Bernheim, Il pratiquera lui-même ces techniques. Il découvrira que, dans ces états, un patient peut revivre les émotions refoulées dans l’inconscient, mettant en place les techniques de “régression“.

Freud est fasciné et applique ces techniques jusqu’à ce qu’il découvre le phénomène de “transfert” qui sera à l’origine de son abandon de l’hypnose pour la psychanalyse.

La pratique de l’hypnose est en régression Jusqu’aux années 50 quand Léon Chertok va tout mettre en place pour démystifier cette technique et la rendre respectable. Mais c’est véritablement Milton Erickson qui donnera une nouvelle dimension à l’hypnose.

Sa maîtrise de l’hypnose était exceptionnelle et ses démonstrations très souvent spectaculaires. Tout comme pour l’hypnose, Milton Erickson excella également en psychothérapie.

Là où les autres thérapeutes échouaient, Milton Erickson obtenait d’excellents résultats.

Milton Erickson : le personnage phare de l’hypnose

Considéré comme le fondateur des thérapies brèves, précurseur délibérément en marge des courants institutionnels de la psychologie.

Milton Erickson est surtout le créateur d’une technique d’hypnose, qu’il a mise au point en luttant toute sa vie contre sa propre souffrance.

Né en 1901  dans une petite ville minière du Nevada aujourd’hui disparue, Milton Erickson est atteint de troubles sensoriels et perceptifs congénitaux : il est daltonien et amusique.
Sa perception modifiée du monde lui fait prendre conscience dès son plus jeune âge que chaque personne à une vision différente de ce qui l’entoure.

Au cours de sa scolarité, on se rend compte qu’il est atteint de dyslexie sévère.

À l’âge de 17 ans, Milton Erickson contracte une forme grave de poliomyélite. Après avoir entendu son médecin annoncer son prochain décès à sa mère, il vivra sa première expérience d’Auto-Hypnose :

Il demande à sa mère de déplacer son lit de manière à pouvoir voir le coucher de soleil une dernière fois avant de mourir. Il ne voit que le coucher de soleil, faisant abstraction de l’arbre et de la barrière qui entravent sa vue par la fenêtre.

Il sort totalement paralysé d’un coma de trois jours, seulement capable de parler et de bouger les yeux. Il commence à étudier, à force d’observation, le langage non verbal et le langage corporel.

A 22 ans, il étudie les phénomènes classiques de l’hypnose et s’inscrit parallèlement en médecine et en psychologie.

Il se consacre d’abord à l’hypnose classique mais l’aspect rigoriste et répétitif le déçoit rapidement.
Ses problèmes de santé récurrents lui ont apporté très jeune un champ de conscience élevé lui permettant de diversifier et inventer de nouvelles techniques qui inspire encore aujourd’hui des milliers de praticiens tant au niveau des thérapies brèves, les thérapies familiales ou même la communication.

Il met au point une méthode d’hypnose “éveillée”, fondée sur la relation patient thérapeute et sur le respect absolu du sujet que l’on nomme l’hypnose Ericksonienne.

Cette Hypnose Moderne, rendue accessible à tout le monde avec un champ d’application thérapeutique très large.

En cinquante ans de pratique, il a traité près de 30 000 personnes.

Il est considéré comme le fondateur des thérapies brèves.

La Nouvelle Hypnose

Depuis le décès de Milton Erickson, l’hypnose continue de progresser en se simplifiant et utilisant prioritairement les métaphores et d’autres techniques simples et efficaces. Et l’on parle aujourd’hui d’Etat Modifié de Conscience (ou EMC)

J’ai été jésuite pendant 20 ans. Ensuite, parce que j’allais très mal, j’ai dû faire une psychanalyse, pendant deux ans et demi. A ce moment-là, tout mon univers religieux a été balayé. Complètement. Je suis devenu psychanalyste. Mais dès le début, je n’étais pas d’accord… En deux mots, j’avais sous les yeux les disciples de Lacan, qui me paraissaient être tombés dans un état de mimétisme, de psittacisme qui me semblait déplorable et allait à l’encontre de ce qu’avait été mon expérience de la psychanalyse, qui avait été libératrice.

Donc je me suis interrogé, d’abord sur les disciples de Freud. J’ai écrit un livre conçu pour montrer que Freud avait fait des disciples qui, ou bien l’avaient quitté ou bien étaient tombés malades.

Je me suis posé des questions sur leur psychanalyse. J’ai écrit justement un article qu’on a cité le soir de la conférence, “Suggestion au long cours”, dans lequel j’ai montré que, dans la psychanalyse, et déjà dans l’œuvre de Freud, il y avait une suggestion, une hypnose, qui était là, présente. A ce moment-là je le déplorais, mais je me suis dit: “il faut y aller voir”, et je me suis initié à l’hypnose.

C’est l’hypnose à l’intérieur de la psychanalyse qui m’a conduit à ça.

FRANCOIS ROUSTANG

Philosophe et hypnothérapeute français né en 1923. Ancien jésuite, il fait des études de philosophie, de théologie puis de psychopathologie.

Après être passé à l’École freudienne de Paris de Jacques Lacan, il devient psychanalyste durant plus de vingt ans.
Il est frappé de constater l’esprit de soumission qui règne au sein de l’École freudienne. Il s’intéresse alors à la question des relations maître-disciple dans l’histoire de la psychanalyse et en retirera un livre – Un destin si funeste 1977 – avant de prendre progressivement des distances avec cette discipline pour se consacrer à l’hypnose.

Il sera formé à l’hypnose, notamment par Judith Fleiss et des hypnothérapeutes américains formés par Milton Erickson.

À la suite de la publication d’Influence (1991), puis de Qu’est-ce que l’hypnose? (1994), François Roustang s’impose peu à peu comme une référence dans le monde francophone de ceux qui cherchent à théoriser la pratique de l’hypnose.

Il est important de comprendre quelle hypnose il défend : c’est celle du pape de la discipline, Milton Erickson, psychiatre américain (mort en 1980) dont l’approche repose sur la conviction que le patient possède en lui les ressources pour répondre de manière appropriée aux situations qu’il rencontre.

Si l’hypnose est le plus souvent réduite à un phénomène de soumission, de fascination, d’insensibilité, c’est que notre culture, qui a peu de moyens pour la penser, en retient seulement le négatif.

En réalité, l’hypnose est un état de veille intense, à l’instar du sommeil profond à partir duquel nous rêvons. De même que ce sommeil profond conditionne l’éclosion du pouvoir de rêver, cette veille intense nous fait accéder au pouvoir de configurer le monde.
L’hypnose devient alors une vigilance accrue qui met à notre disposition les paramètres constitutifs de notre existence. Ouverte aux dimensions de notre monde, elle s’oppose à la veille restreinte que nous connaissons dans notre vie de tous les jours.

Loin d’être passive, l’hypnose nous permet par l’imagination, d’anticiper et de transformer nos comportements et nos agissements. Elle sollicite notre capacité à décider de notre place en relation avec les autres et notre environnement. En ce sens, elle relève non pas de la psychologie, mais d’une cosmologie.
La pratique de l’hypnose peut devenir un art de vivre. Elle suppose un apprentissage qui n’a rien d’ésotérique et qui se contente de prendre appui sur les possibilités présentes en chacun.

Une thérapie brève

La Thérapie Brève appartient au domaine de la psychothérapie comportementale.

Cette thérapie est née aux États-Unis, dans les années d’après-guerre. Elle est le fruit d’un travail de recherche mené par l’Ecole de Palo Alto.

Milton Erickson influença ce courant par l’utilisation des ressources. La Thérapie Brève orientée vers les solutions est une thérapie tournée vers le présent et l’avenir plutôt que vers le passé.

Elle fait appel à des techniques comme le recadrage verbal, les ancrages visuels, auditifs et kinesthésiques, l’Hypnose, la Programmation Neurolinguistique, l’Intelligence Emotionnelle qui font partie de la grande famille des TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives).

Le thérapeute active chez le patient des chaînes d’associations psychologiques en procédant par allusion, en utilisant des résonances de mots et un langage à plusieurs niveaux contenant des symboles et des archétypes afin que des changements s’opèrent.

La Thérapie Brève, c’est tout un langage ; subtil, paradoxal, provocant. Le paradoxe est souvent utilisé pour stimuler le patient. Apparemment illogique, il est paradoxalement efficace ! Exemple : pour rentrer un animal dans l’étable, le bon sens veut qu’on le tire par le collier. Mais parfois, plus on tire et plus l’animal résiste. La tentative de solution de l’un devient le problème de l’autre.

Notre cerveau ne fait pas la différence entre ce qu’on imagine et ce qu’on vit réellement : c’est cette « déficience » de notre cerveau qui permet un travail de réparations intérieures, de deuils symboliques en thérapie qui soulagera et permettra au sujet d’évoluer.

La thérapie brève traite, sur une durée réduite, un certain nombre de troubles et elle se différencie d’une psychanalyse ou d’une psychothérapie traditionnelle car comme son nom l’évoque, sa durée est limitée dans le temps :

  • une thérapie brève dépassera rarement le nombre de 10 séances ; une psychanalyse ou une psychothérapie peuvent aller de plusieurs semaines à un an et parfois plus.
  • cette thérapie s’adresse à des troubles pouvant être rapidement résolus.

On ne traitera donc pas par thérapie brève des pathologies lourdes qui relèvent du  domaine de la psychiatrie ou d’une psychanalyse plus longue.

Après chaque séance, le patient repart avec des outils concrets et applicables lors de situations de vie courante qui posent « problème »

Des domaines très diversifiés

  • Agoraphobie
  • Agressivité
  • Alcoolémie 
  • Angoisses 
  • Anorexie 
  • Anxiété 
  • Boulimie 
  • Colère 
  • Compulsions 
  • Concentration 
  • Confiance en soi 
  • Dépression 
  • Deuil 
  • Difficultés relationnelles 
  • Doute de soi 
  • Échec scolaire 
  • Estime de soi 
  •  Énurésie 
  • Fatigue
  • Insomnie 
  • Mémoire 
  • Migraines 
  • Nervosité 
  • Oppression 
  • Panique 
  • Peur de vieillir
  • Phobies 
  • Séparation 
  • Stress 
  • Tabac 
  • Timidité 
  • Traitement de la douleur 
  • Traumatismes psychiques 
  • Troubles alimentaires 
  • Troubles du comportement 
  • Troubles obsessionnels  
  • Troubles sexuels 
  • etc..

Une technique pour tous

L’hypnose s’adresse à toute personne, homme, femme, enfant, désireuse d’améliorer sa qualité de vie, optimiser ses capacités, résoudre ses problématiques et interrogations et évoluer dans sa vie personnelle et professionnelle.

La capacité d’accéder à l’état hypnotique est une faculté que chacun d’entre nous possède. Le thérapeute en facilite l’émergence puis l’ancre en utilisant un langage particulier pour communiquer.

Par le biais de l’inconscient, l’hypnose vous aide à faire le tri entre ce qui vous appartient et ce qui vous a été légué (traumatismes, éducation, culture, famille, entourage, profession).

Le travail du praticien consiste à construire des ponts avec vos ressources pour les rendre accessibles, vous accompagner pour sortir de vos croyances limitantes, etc.

 

Chez l’enfant et l’adolescent

De nombreux parents sont en difficulté avec leur enfant et leur adolescent.

L’hypnose apporte une aide efficace et une compréhension de l’enfant.

Elle est utilisée pour différentes problématiques comme étant une ressource intéressante et efficace : phobies, troubles anxieux, dépendances, estime de soi, confiance en soi, renforcement des performances scolaires, motivation, affectivité, contrôle de la douleur et un grand nombre d’autres difficultés.

Cependant, il est très important que l’enfant souhaite participer et qu’il identifie le problème qui doit être résolu.

Vous serez étonnés de constater à quel point les enfants et adolescents sont participatifs et obtiennent des résultats spectaculaires.

L’énurésie nocturne, l’émotivité, l’affectivité, les difficultés scolaires et de concentration sont des aspects souvent traités avec efficacité. Naturellement, les résultats et le rythme de progression sont différents selon les personnalités.

On ne perd pas le contrôle

Le patient garde son libre arbitre

L’hypnose fonctionne sur la communication et comme dans toute communication, elle repose sur un principe d’influence.

L’état hypnotique n’est rien d’autre qu’un état de conscience modifié, un état d’attention extrême, qui certes, augmente la “perméabilité” de l’inconscient et la disponibilité aux suggestions du thérapeute, mais qui n’entraîne pas de perte de contrôle.

Une partie consciente de la personne veille en permanence pour préserver son intégrité pendant une séance d’hypnose. Ainsi il est impossible de faire faire à quelqu’un quelque chose allant contre sa morale.

Le thérapeute ne possède pas de ”pouvoir”. Et le patient ne ”dort” pas, il garde son libre arbitre, sa liberté de contrôler ce qui se passe. À n’importe quel moment, il peut sortir de son état hypnotique : il suffit qu’il ouvre les yeux et dise qu’il ne veut plus continuer pour que la séance s’arrête.

Tout le monde est toujours «revenu à lui » après une séance d’hypnose : certaines personnes mettent un peu plus de temps que d’autres à sortir de cet état, c’est tout !

Des études scientifiques ont en effet montré que, même un sujet très sensible à l’hypnose, laissé seul, sort de sa transe hypnotique spontanément au bout de vingt minutes environ… ou bien s’endort paisiblement d’un sommeil naturel réparateur.

Vous pouvez rester conscient de ce qui se passe, même au cours de la transe hypnotique la plus profonde.

On peut se souvenir de tout… Et pourtant il peut être si agréable et confortable de lâcher prise et de se laisser aller.

Des résultats en moins de 5 séances

Souvent la question que vous me posez est la suivante : de combien de séances vais-je avoir besoin pour aller mieux ?

L’hypnothérapie est une thérapie brève. On obtient d’excellents résultats en 10 séances d’hypnose au maximum.

Mais comme chacun est différent, la réponse correcte à cette question est : “je ne sais pas précisément. Cela dépend de vous et de la nature de votre problème ».

Le tabac en revanche est une thématique à part puisqu’après une séance de 2 heures, la déprogrammation tabagique est faite : vous sortez du cabinet et vous ne fumez plus.

Mon expérience indique qu’il faut environ 4 à 5 séances pour obtenir les résultats escomptés. Un problème est rarement complètement résolu à la première ou à la deuxième séance. La moyenne constatée oscille donc entre 3 et 5 séances.

Certaines prises en charge, comme le contrôle du poids nécessitent des séances de suivi périodiques.

L'hypnose se pratique à l'hôpital

Bien loin des clichés que l’on peut voir à la télévision, l’hypnose médicale fait une douce entrée à l’hôpital. Elle est déjà une réalité bien plus répandue que beaucoup ne l’imaginent.

L’hypnose est en train de se faire une vraie place dans la prise en charge de la douleur. Grâce à elle, certains médecins et infirmières se réapproprient cet outil bénéfique avec leurs patients pour soulager les douleurs chroniques ou aiguës.

Elle est pratiquée par des médecins, infirmières, psychologues, psychomotriciens, kinésithérapeutes et d’autres personnes participant directement ou indirectement aux soins avec depuis quelques années, un diplôme universitaire (Pitié-Salpêtrière) qui fait des émules dans d’autres facultés.

La pratique de l’hypnose à l’hôpital peut commencer de façon très informelle, simplement dans cette approche soignant-patient et dans le choix des mots. Des mots bienveillants et positifs.

 

A l’hôpital, l’hypnose médicale peut être pratiquée pour :

  • lutter contre la douleur de certains soins (pose de cathéter, pansements, soins palliatifs, etc.),
  • évacuer des blessés de voitures accidentées lors d’interventions du Samu,
  • préparer à l’accouchement, pendant l’accouchement,
  • une opération chirurgicale.

Un soignant formé peut amplifier cet état modifié de conscience, qui s’avère favorable :

  • à la diminution de la douleur (migraines, soins, anesthésies, grands brûlés, etc.),
  • à la résolution de difficultés psychologiques (anxiété, dépression, addictions, troubles alimentaires ou sexuels, etc.).

Il peut aussi apprendre aux enfants à « endormir une zone douloureuse ». Avec l’hypnose, on peut apprendre, dès 4 ou 5 ans, à des enfants atteints de leucémie à endormir une zone douloureuse.

Le pédiatre utilise par exemple le gant magique : ce gant imaginaire diminue les sensations de la main, l’enfant peut donc apprendre à l’enfiler et à endormir sa main, puis à envoyer cet endormissement au coude pour une ponction, ou au dos, pour une ponction lombaire.

L’opération ne se fait pas uniquement sous hypnose ; simplement, les doses de médicaments sont moindres. On parle alors d’hypnosédation.

On combine les techniques d’hypnose, une légère sédation intraveineuse et l’anesthésie locale.

Le patient entend les bruits, il bouge et répond par des gestes à l’anesthésiste. Mais son esprit est ailleurs, focalisé sur autre chose. Il ne ressent ni stress, ni douleur.

Avant l’opération, il a convenu avec l’anesthésiste d’un signe à effectuer en cas d’inconfort. Les intervenants disposent également d’informations via le monitoring, et peuvent augmenter les doses d’anesthésiants.

Enfin, il est toujours possible de recourir à l’anesthésie générale.

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